
Le cerveau est un organe complexe dont nous n'utiliserions que 10 % ! Grâce aux progrès technologiques et scientifiques, de nouvelles découvertes permettent de mieux comprendre son fonctionnement et de perfectionner les techniques médicales pour mieux le soigner.
Au delà de toutes les possibilités de ce formidable organe, 8 petites révélations sur le cerveau humain nous ont fasciné. On les partage avec vous !
Le cerveau grandit jusqu'à 25 ans

Le cerveau est un organe complexe. Il se développe dès le premier mois de la grossesse avec l'apparition du premier neurone. Après, à chaque seconde sont créés 3000 neurones. Au bout de 6 mois, le fœtus reconnaît quelques syllabes de la langue de sa mère.
De 0 à 1 an, le système limbique se développe (la zone des émotions : pleurs, colère, amour…). Le bébé est aussi stimulé avec des paroles. Lors de l'adolescence et de la puberté, deux zones entrent en opposition : le cortex préfrontal (la zone de prise de décisions) et le système limbique. Puis entre 18 et 25 ans, la réflexion prend le pas sur les émotions. À 25 ans, le cerveau est adulte et au top de sa capacité.
Bon à savoir : lors du développement de l'enfant, le cerveau consomme 3 sucres par heures. Cela favorise l'apprentissage.
Cependant, nous continuons à apprendre après 25 ans. Les parties du cerveau peuvent reprendre leur fonction manquante. Pour exemple, une personne peut encore apprendre des langues étrangères. C'est seulement à partir de 65 ans que les neurones se débranchent petit à petit.
Le cerveau n'est pas à l'origine des émotions

Le cerveau n’est pas maître de toutes nos réactions. Au début, les scientifiques opposaient le raisonnement avec l'émotion. Cependant, il a été démontré, par la suite, que ces deux zones sont complémentaires.
Bon à savoir : il y a 6 émotions de bases qui sont partagées par tout le monde. La joie, la peur, la surprise, la tristesse, la colère et le dégoût.
La réaction du corps ne dépend pas de notre cerveau et nous pouvons le voir avec le cas des réflexes : quand nous posons une main sur un capot très chaud, nous la retirons immédiatement. C’est la moelle épinière, et non le cerveau, qui a envoyé un message aux muscles car nous avons des capteurs sur tout le corps. Ils nous indiquent que la surface sur laquelle nous avons posé notre main est trop chaude.
Pour certaines sensations, ce sont les organes qui réagissent puis le cerveau qui synthétise toutes les informations. Ainsi, si une personne est stressée, elle sentira une contraction au niveau de son intestin et le cerveau reprendra l'information pour réagir en conséquence.
Le ventre est notre deuxième cerveau

Notre ventre abrite un système nerveux qui ressemble à celui du cerveau. C'est pour cela qu'on l'appelle le « deuxième cerveau ».
Bon à savoir : il y a 200 millions de bactéries dans le système digestif. Les bactéries sont essentielles car elles transforment la nourriture dans le sang pour nourrir le corps.
Le système digestif est en avance par rapport au cerveau : lors du développement du fœtus, il est prêt le premier car il assure le développement de l'ensemble du corps. Les deux systèmes nerveux sont ainsi intimement liés.
Ils communiquent grâce au nerf vague (l'information part du système nerveux du cerveau et se dirige dans le ventre) et au sang (l'information est envoyée du ventre jusqu’au cerveau). 80 % des messages se produisent dans le ventre et se rendent ensuite dans le cerveau. C'est ainsi que nous avons conscience que nous avons faim, mal ou bien que nous sommes rassasiés.
Bon à savoir : ce que nous mangeons a une influence sur notre cerveau. Par exemple, si une personne consomme beaucoup d'oméga-3, il y a moins de risque qu'elle tombe en dépression. De même, si nous mangeons trop gras, cela ralentit le cerveau.
Les souvenirs s'altèrent avec le temps

Le cerveau peut modifier ou créer de faux souvenirs. D'ailleurs, le souvenir dont nous nous souvenons le plus est parfois celui qui est le moins exact.
Des souvenirs sont gardés dans une mémoire appelée épisodique. À chaque fois que nous revenons vers un souvenir, le cerveau le modifie et en fait une nouvelle version. D'ailleurs plus le temps passe, plus les altérations se multiplient.
Le cerveau peut aussi construire de faux souvenirs. Lors d'un exercice, il faut retenir une liste de mots sur la sphère gustative et en répéter 6 par la suite. Dans 90 % des cas, le mot « sucré » est dit alors qu'il n'était pas dans la liste de départ. C'est un tour que nous joue le cerveau à cause de notre mémoire associative.
Les jeux vidéos sont excellents pour le cerveau

Les jeux vidéos sont excellents pour le cerveau, à condition d'être bien dosés. C'est une bonne manière de stimuler le cerveau tout comme la lecture ou les sudoku.
Cette activité allie activité physique et mentale avec le cortex préfrontal (la zone de prise de décisions), le pariétal (la zone de la mémoire) et le cervelet (la zone de coordination des mouvements).
À noter : les jeux de tir stimulent l'attention, la réactivité et aident à se repérer spatialement. Toutefois, il y a certaines choses à respecter comme le fait d'être debout, de pratiquer une activité physique régulière et de ne pas être excessif (l’OMS a reconnu l’addiction aux jeux vidéo en tant que véritable maladie, mais elle ne concerne qu’une minorité des joueurs).
Le cerveau est malléable

Quelle que soit l'activité que l'on exerce, si elle est pratiquée régulièrement le cerveau va se modifier pour accélérer l'échange d'information. C'est le cas des enfants surdoués ou bien des chauffeurs de taxi à Londres !
Après un an de pratique, le cerveau commence à évoluer. Si l’apprentissage se fait en bonne et due forme, l’enfant peut devenir un bon musicien. Le cerveau adapte alors sa structure car le fait de répéter les mouvements change la façon de fonctionner des neurones : les gestes deviennent automatiques quand les voies neuronales deviennent plus structurées et que l'information circule plus rapidement. C'est ainsi que certaines régions du cerveau deviennent plus imposantes que d’autres. Le cervelet travaille sur la rapidité et le corps calleux permet la synchronisation du côté droit et gauche. Ces deux parties du cerveau transmettent alors plus de messages.
Dans le cas des chauffeurs londoniens, c'est l'hippocampe qui est plus important. En tant que chauffeur de taxi, ils doivent mener une personne à un endroit en empruntant le chemin le plus rapide. Toutefois, ils ne connaissent pas toutes les rues. Ils apprennent donc tous les jours et aiguisent ainsi leur reconnaissance spatiale.
Le cerveau met 3 secondes à analyser une information

Le cerveau ne peut pas traiter toutes les informations en même temps, et il ne peut pas tout analyser. D'ailleurs, plus il lui faut de temps pour traiter les données, plus il y a de risque qu'il en laisse passer.
Quand l’information est trop rapide, le cerveau classifie les informations pour ensuite les analyser. Il dispose alors de 3 secondes pour savoir s’il faut traiter une donnée. Après, il cesse d’enregistrer les données et passe aux suivantes pour optimiser.
Le cerveau est paralysé en cas de danger

En cas de danger, les différentes parties du cerveau entrent en compétition. Elles ont le même objectif : survivre. Certaines activités sont alors momentanément paralysées au profit d'autres.
Une partie de notre cerveau analyse les informations venant de notre environnement et l'autre partie est connectée au corps et ses sensations. Ces deux parties sont complémentaires mais la plupart du temps elles s'affrontent. Nous sommes alors otage de nos émotions dans les situations dangereuses.
À noter : quand nous pressentons une situation dangereuse, nos sens s'éveillent. Cela permet d'anticiper une réaction au cas où l’événement se produirait. Quand la peur affecte le système nerveux végétatif, elle est responsable de l'arrêt ou du mouvement de certains organes.
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